C’est le 28 mai dernier qu’Anaïs est devenue maman, la maman de Marceau. Après les premières semaines de sa vie de mère, entre amour, écoute de soi et confiance pour la suite, Anaïs a accepté de nous livrer son témoignage sur son post-partum immédiat. Cette période est parfois redoutée par les femmes. À l’heure où la parole se libère sur les difficultés maternelles et les potentielles pathologies liées (et c’est tant mieux !), le post-partum peut aussi bien se passer et c’est ce dont Anaïs souhaitait témoigner. Car oui, chaque vécu est différent et c’est en ça que chaque témoignage est important.
Une grande fête avant le projet bébé
Après avoir emménagé ensemble, Anaïs et David en sont sûrs, ils souhaitent devenir parents. Mais au détour d’une conversation, ils décident de lister les projets qu’ils souhaitent réaliser avant de l’être. Pour elle, ce sont des idées de voyage. Pour lui, c’est plutôt un mariage. Ils décident alors d’organiser cette fête, comme le début de leur vie de famille.
Quelques jours après leur mariage, c’est tout naturellement qu’Anaïs arrête la pilule. Et c’est très vite que Marceau est venu se nicher au creux de son ventre, dès son premier cycle.
“C’était surprenant. Je ne me sentais pas légitime de le dire car plein de femmes galèrent à avoir des enfants mais parfois, quand ça va si vite c’est effrayant. C’était mûrement réfléchi mais pourtant notre voyage de noces arrivait et je ne m’étais pas imaginé enceinte pendant.”
Une grossesse entre excitation et découverte
“Le 1er trimestre était un mélange d’inquiétude car c’est incertain et un peu contrariant avec mon entourage, de devoir le cacher, de ne pas trop savoir comment faire (stress). Et la fatigue et les chutes de tension étaient compliquées pour moi. Et en même temps, je ressentais de l'émerveillement de savoir que j’avais un petit truc qui grandissait en moi, je commençais doucement à me renseigner sur plein de choses. Tout était découverte.”
Ensuite, vient le trimestre de la renaissance pour Anaïs. Celui durant lequel elle se sent le plus en forme. Avec David, ils partent au Brésil, elle se sent bien, en forme. Elle est heureuse de l’avoir annoncé, elle observe son ventre qui commence à s’arrondir et prend conscience qu’une petite personne grandit à l’intérieur. Un trimestre qu’elle trouve “très très cool” !
Puis, c’est un troisième trimestre plutôt court de 2 mois que vit Anaïs puisque Marceau est né avec quelques semaines d’avance.
“J’ai bien aimé avoir le gros ventre. Les gens me laissaient leur place, les femmes me regardaient, me souriaient, je ressentais une grande solidarité (qui s’est vite évaporée !). Pour l’anecdote, comme je suis restée deux jours de plus à la maternité, j’en suis sortie temporairement pour rentrer chez moi préparer mon nid comme on était parti précipitamment. Je me souviens être arrivée dans le métro, et être surprise, plus personne ne me regardait. Du jour au lendemain, pouf.”
Alors qu’Anaïs avait apprécié cette période durant laquelle tout le monde voyait sa grossesse, tout le monde était au courant, et qu’une espèce de gentillesse se créait autour d’elle. C’est aussi à ce moment-là qu’avec David ils préparaient l’arrivée de bébé en aménageant la chambre et en achetant le matériel nécessaire à la venue de bébé. Malgré la rétention d’eau dont Anaïs souffrait, c’est avec bonheur qu’elle se préparait à l’accouchement avec sa sage-femme.
Un accouchement (à moitié) surprise
C’est 4 semaines avant la DPA (date prévue d’accouchement), qu’Anaïs sent des douleurs dans la matinée, un dimanche. Une visite chez son ostéopathe quelques semaines auparavant l’avait bouleversée sans vouloir trop y croire : l’ostéopathe lui avait prédit cette naissance “prématurée”. Heureusement, elle commence à sérieusement préparer sa valise de maternité et la chambre de bébé à partir de cette consultation, “au cas où”.
“Je n’imaginais pas la douleur des contractions. À partir du moment où j’ai eu la péridurale, tout est allé beaucoup mieux. J’étais apaisée, je m’étais préparée avec de l’autohypnose, et de la sophrologie grâce à une copine qui m’avait gentiment proposé de me faire tester son programme de sophrologie pour futures mamans.
J’ai juste souffert des contractions. J’ai créé de l’ocytocine, j’étais dans ma bulle, je me sentais en sécurité. C’était un accouchement plutôt cool hormis le début qui m’a fait mal.”
Ensuite, les forceps et une épisiotomie sont venus s’inviter mais sans douleur. Un rêve pour Anaïs.
Les premiers moments avec Marceau
“Marceau a été mis sur moi directement à sa naissance, à la maternité des Diaconesses, très pro peau-à-peau. Ils n’ont pas examinés tout de suite, ils ont attendu 2h pour le faire, comme tout allait bien. David a pris des photos, il a un peu filmé. C’est passé hyper vite. Je ne saurais trop dire ce qu’il s’est passé.
On est ensuite remontés dans la chambre. Les premiers moments : je me sentais apaisée. Marceau était tout de suite très calme.
C’est magique car ça fait des mois que j’imaginais à quoi il allait ressembler. A la fois ça reste un petit inconnu et à la fois ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre que lui.
Je ne m'étais pas du tout mis de pression sur le fait de l’aimer au premier regard. Et en fait ça m’est venu tout de suite. Je ne sais pas si c’est vrai ou pas, mais j’ai tout de suite projeté sur lui une personnalité. Je l’ai tout de suite trouvé gentil.”
Le séjour à la maternité est un bon moment pour Anaïs : une équipe sympa, une chambre chaleureuse, à part le poids de Marceau qui baisse à cause de la jaunisse et pour laquelle leur séjour a duré plus longtemps. Avec David, ils sont contents : ils ont envie d’apprendre du personnel et de sélectionner des conseils à garder précieusement.
Après ce séjour dans un “petit cocon”, comme le décrit Anaïs, c’est le moment pour eux de rentrer à la maison. Ils se sentent apaisés et prêts.
Marceau, lui, est toujours aussi gentil et calme. Il s’éveille donc pleure plus qu’avant. Il demande plus d’attention.
“Je ne me sens pas différente d’avant. Je me sens moi-même avec un bébé en plus. Je fais en sorte de ne pas m’oublier, de prendre du temps pour moi, de sortir avec mes copines, de laisser Marceau pour sortir à deux avec David. Quand je sors, je suis contente de rentrer mais je me sens bien dehors aussi, je n’ai pas spécialement hâte de rentrer car j’en ai besoin et j’en profite. J’ai un besoin d'équilibre qui se manifeste par du temps seule, du temps en couple, du temps en groupe. Je sais que ça fait partie de mes besoins donc je m’écoute.”
Insta VS réalité
“Je ne ressens pas le besoin d’isolement du mois d’or. Je pense que oui, il faut faire attention si on a envie d’être dans notre bulle. On peut se sentir très sollicité, notamment les messages. J’ai reçu tellement de messages que j’ai fait une liste des personnes à qui je devais répondre, car ça me prend de l’énergie et que j’ai des priorités.
J’avais lu le mois d’or, et moi je ne ressens pas ce besoin d’isolement car il n’est pas conforme à ce qui me fait du bien.
Le message que j’ai envie de partager : soyez à l’écoute et autorisez vous à respecter vos besoins. Par exemple, je n’avais pas envie de préparer des plats congelés. Ce que je trouve cool c’est d’aller en terrasse déjeuner, d’aller s’acheter des tomates, je n’ai pas envie de “rien” faire. Je n’avais pas envie d’avoir juste à décongeler mon plat. Ça peut convenir à d’autres personnes. Je sais que je suis à Paris, j’ai un primeur en bas de chez moi, je peux commander. “
Le mot de la fin
“Le message que j’ai envie de partager : soyez à l’écoute et autorisez vous à respecter vos besoins.
Pour moi, c’est une expérience incroyable dans tous les sens du terme, le plus important c’est de m’écouter, d’être le plus bienveillant avec moi-même, sur mon corps, sur tous les aspects, et être le plus cool possible. Les hormones me jouent des tours, la fatigue aussi, la nouveauté parfois mais je vis bien mon post-partum. J’ai la chance d’être accompagnée, mais c’est aussi un état d’esprit positif que j’ai choisi. On peut choisir nos pensées, alors c’est ce dont j’ai décidé.”
Merci Anaïs pour ton précieux témoignage, qui, j’en suis sûre, parlera à d’autres femmes, d’autres couples. Cette vision de ton post-partum, c’est aussi celle de la vie que tu as. Et c’est d’ailleurs dans ce sens que tu accompagnes les femmes au-travers de ton métier de coach de vie.
Pour découvrir l’univers d’Anaïs et son programme “Wonder mama” : https://www.wonderlifecoaching.fr/
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